Hautes-Alpes : Génération Identitaire, prison ferme et privation des droits civiques requis

Hautes-Alpes : Génération Identitaire, prison ferme et privation des droits civiques requis

JUSTICE / Trois membres de l’association apparentée d’extrême droite étaient jugés ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Gap. Seul le président, Clément Gandelin, s’est présenté devant les magistrats mais est resté muré dans le silence

 

- Hautes-Alpes - 

 

De la prison ferme requise contre Génération Identitaire. Trois de ses membres, dont le président et le porte-parole, étaient convoqués devant le tribunal correctionnel de Gap ce jeudi. En cause, l’action anti-migrants menée à la frontière dans le Briançonnais sur plusieurs semaines entre avril et juin 2018. La justice leur reproche d’avoir créé dans l’esprit du public une confusion avec l’exercice d’une fonction publique.

 

Clément Gandelin muré dans le silence

À la barre, seul un prévenu, Clément Gandelin, le président de l’association apparentée d’extrême droite. Le porte-parole, Romain Espino, et Damien Lefebvre, membre du groupe, ont refusé de faire le déplacement. Un seul prévenu à la barre donc mais qui a désiré garder le silence, déclarant uniquement en ouverture du procès qu’il s’agissait d’une procédure politique face à une action qui se voulait « pacifique ».

Ce sont finalement 6 mois de prison ferme, 5 ans de privation des droits civiques et 75.000 euros d’amende qui ont été requis à l’encontre des trois prévenus. Pour le procureur, Raphaël Balland, les membres de Génération Identitaire ont entretenu la confusion dans les esprits avec des fonctions de gendarmes ou de policiers en menant des maraudes, des enquêtes sur les passeurs et en appelant sur les réseaux sociaux à sécuriser et surveiller la frontière.

 

« Il n’y a pas eu de confusion, qui a pu penser qu’ils étaient des gendarmes ou des policiers ? », Maître P. Vincent-Lambert

 

Une pièce de théâtre politico-médiatique, voilà comment la défense, représentée par Maître Pierre Vincent-Lambert, a qualifié ce procès. Lui demande la relaxe.