Hautes-Alpes : services à la personne, le nombre de personnes gravement atteintes multiplié par 30

SOCIÉTÉ / Une évolution sociétale à laquelle doit faire face l'ADMR des Hautes-Alpes, premier réseau de services à la personne dans le département.

 

- Hautes-Alpes - 

 

Plus de 100 bénévoles, près de 500 salariés, 17 associations, plus de 400.000 heures par an de prestations et 3.500 bénéficiaires : l’ADMR dans les Hautes-Alpes est le premier réseau des services à la personne. « Nous aidons à maintenir à domicile des personnes en difficulté », explique le président de la fédération José Orsini. À l’origine pour les mamans afin de proposer une aide au ménage et la petite enfance, le service s’est diversifié pour aller vers l’aide aux personnes âgées et/ou handicapées. Mais s’il y a de plus en plus de demande, la problématique reste l’offre : difficile aujourd’hui de trouver du personnel. « Nous avons signé avec la préfecture un accord cadre », poursuit le président. Un accord permettant de recruter 20 personnes qui rejoindront les associations du réseau et, accompagnées d’un tuteur, s’immergeront dans le milieu avant de suivre une formation « pour arriver au titre de professionnel d’assistant de vie aux familles ».

 

Un métier qui devra monter en compétence

Face à des maisons de retraite surchargées et des soins en hôpitaux allant davantage vers l’ambulatoire, le placement à domicile se développe de plus en plus. D’autant que la population vieillissante évolue également, « en 2013, entre 1 et 2 % de nos interventions était par rapport à des gens atteints gravement. Aujourd’hui, c’est un tiers de nos interventions », souligne José Orsini. Qui demande que les salariés des services à la personne soient, comme pour les EHPAD, réévalués « avec un vrai métier, une appellation et un référentiel ».

Retrouvez l'entretien avec José Orsini, ce mardi matin dans le Supplément Hautes-Alpes au micro de Cyrielle Michard ici

 

C. Michard