Hautes-Alpes : "le centre-ville de Gap se meurt", selon C. Pierrel

POLITIQUE / Le leader d'Ambitions pour Gap et candidat pour les municipales vient de publier une enquête réalisée entre février et juin dernier. 712 personnes ont dressé un constat de la ville

 

 

- Hautes-Alpes - 

 

« Le centre-ville de Gap se meurt » : Christophe Pierrel, candidat aux municipales de 2020 et leader du groupe « Ambitions pour Gap » a lancé, avec son groupe, une enquête. 712 personnes y ont répondu. Une enquête qui n’a pas vocation de sondage, le panel n’étant pas représentatif car « ce sont des volontaires » qui ont apporté leurs réponses, « ceux qui ont envie de s’investir ». Le groupe ne se voulait pas « exhaustif » mais veut avoir des lignes directrices pour la campagne, « des lignes qui nous permettent de savoir ce que les Gapençais ressentent ».

 

En chiffres

Selon les personnes qui ont répondu, elles sont 74 % à se déclarer insatisfaites de l’essor économique de la commune et des « faibles perspectives actuelles et futures en matière de créations d’emplois ». « Il faut aller chercher les entreprises avec les dents, et leur donner des moyens d’investir », poursuit Christophe Pierrel. Plus de 60 % attend un désenclavement de la ville, 80 % réclament plus d’emplois et 76 % le développement et la diversification des filières universitaires.

Quant aux transports et à la mobilité, plus de 8 répondants sur 10 sont insatisfaits des conditions de circulation, avec des transports en commun nécessitant des voies réservées et plus d’espaces pour les déplacements doux et les piétons. « On ne traite pas les questions dans leur ensemble à Gap, on ne traite pas la mobilité dans son ensemble », constate Christophe Pierrel qui note certains dysfonctionnements des transports publics. « Quelqu’un travaillant dans la zone des Eyssagnières a son bus qui le mène à 7h15, alors que l’entreprise ouvre à 8h. Pour les enfants, il faut que les parents puissent les emmener en bus et repartir en bus vers leur travail ». Quant aux parkings relais, il dresse le tableau d’un « terrain vague » près du rond-point du Sénateur.

Autres points abordés dans l’enquête : 70 % veulent voir sécurisée la ressource en eau à Gap, 6 sur 10 avancent l’essor des énergies renouvelables, 80 % préconisent le développement des circuits courts. Quant aux sports et à la culture, 90 % jugent « insuffisant le soutien aux groupes qui veulent pratiquer des activités culturelles », ils sont autant à estimer que les équipements sportifs de la ville sont à améliorer. Enfin, 60 % estiment que « les bâtiments scolaires ne sont pas de qualité suffisante et pas assez bien entretenus ».

 

« C’est la volonté municipale qui fait bouger les choses », C. Pierrel

 

Pour le candidat, le constat est « alarmant », en particulier sur le centre-ville. « Nous reverrons le Plan Local d’Urbanisme dans son ensemble » afin de lutter contre les logements « vacants et insalubres ». « On n’a rien fait pour le centre-ville quand on éclate l’habitat. On l’a paupérisé, il se meurt », reproche le leader d’Ambitions Pour Gap, qui demande à ce que le cœur de la capitale douce ait désormais une identité « avec des choses inédites, des services qu’on ne trouve pas en périphérie ou dans les grandes surfaces comme des services de livraison, des crèches quand on fait ses courses ».

Retrouvez l'intégralité de l'entretien de Christophe Pierrel au micro de Cyrielle Michard, ce vendredi matin, dans Le Supplément Hautes-Alpes en suivant ce lien

 

C. Michard