Hautes-Alpes : [MAJ] la Maison Cézanne évacuée à Gap, une manifestation devant la préfecture

JUSTICE / Une trentaine de personnes est rassemblée depuis ce mercredi après-midi devant la préfecture suite à cette évacuation

 

- Hautes-Alpes -

 

La « Maison Cézanne » évacuée à Gap. L’opération des forces de l’ordre a débuté tôt, ce mercredi matin, vers 6h au 2 rue Ernest Cézanne. Elles ont été mobilisées par la préfecture à la demande de la mairie de Gap, propriétaire des murs. La commune avait saisi la justice. Le 9 août dernier, le Tribunal de Grande Instance de Gap avait refusé d’accorder un délai supplémentaire sollicité par les occupants, le collectif "Un Toit Un Droit". Le juge d’exécution confirmait donc la possibilité d’expulsion.

 

« L’opération s’est déroulée dans le calme et sans incident », souligne la préfecture

 

Une Française et 16 hommes, tous d’origine étrangère et majeurs, se trouvaient, ce matin, dans le bâtiment. 15 d’entre eux avaient engagé une procédure de demande d’asile. Seule une personne, inconnue des services de l’État, fait en ce moment, l’objet de vérifications administratives et d’identité. Tous auraient une solution d’hébergement indique la préfecture des Hautes-Alpes. Des chiffres qui seraient « mensongers » selon le collectif mobilisé. Selon lui, cinq personnes seulement auraient reçu une solution d’hébergement. Une trentaine de personnes était rassemblés, ce mercredi après-midi devant la préfecture. Une mobilisation dans le calme, et en musique, pour dénoncer cette évacuation. Les manifestants devaient passer la nuit devant le bâtiment. Dans un communiqué publié hier soir, le maire de Gap s’est réjouit de l’opération. « Le bâtiment n’était pas adapté à ce type d’hébergement », écrit-il. Roger Didier déplore aussi le faut que la Maison Cézanne ait « été laissée dans un état d’insalubrité et de putréfaction avancé ». Les militants, eux, ripostent et accusent la municipalité d’être devenue « la capitale de la répression contre les migrants ».

L.R