Hautes-Alpes : un an après son existence Refuges Solidaires dresse un premier bilan

SOCIÉTÉ / Selon Refuges Solidaires, les personnes accueillies viennent en majorité de Guinée Conakry et de Côte d’Ivoire.

 

- Hautes-Alpes -

 

L’association Refuge Solidaires, mandatée par la Communauté de communes du Briançonnais pour assurer l’accueil des migrants vient de dresser un premier bilan de son action. Une association qui existe depuis un an et qui compte près de 180 adhérents. Refuges Solidaires se donne pour mission de permettre aux migrants « de dormir, de manger, de se laver, d’avoir accès aux soins, à leurs droits ». Ainsi la communauté de communes du briançonnais a mis à disposition l’ancien local du secours en montagne de la Compagnie Républicaine de Sécurité.

 

Les personnes accueillies viennent en majorité de Guinée Conakry et de Côte d’Ivoire

Toute personne qui arrive doit être enregistrée, une « opération qui est difficile à assurer » selon l’association en période de forte affluence.  Pour elle, il s’agit aussi de différencier les majeurs et les mineurs, « mineurs qui font l’objet d’une procédure à part ». Des statistiques sont donc effectuées depuis le début, selon l’association, « les arrivées sont plutôt stables au fil des mois avec une augmentation en mars et avril 2018 ». Autre augmentation, celles des femmes et des enfants de moins de 13 ans en en mai et juin dernier. Selon Refuges Solidaires, les personnes accueillies viennent en majorité de Guinée Conakry et de Côte d’Ivoire et sont des mineurs.

 

Cuisine, vestiaire, mais aussi prise en charge médicale

Refuges solidaires se donne pour mission de conseiller les personnes majeures sur la procédure concernant une demande d’asile. Puis les mineurs isolés « sont informés de leurs droits », « ils doivent obligatoirement être conduits au commissariat où sont prises leurs empreintes », puis envoyés dans des foyers souligne l’association. Les personnes accueillies qui trouvent un lieu pour dormir mais aussi pour manger. Une cuisine qui « fonctionne essentiellement grâce aux dons des particuliers ». Magasins, boulangeries y contribuent. Les associations locales comme le Secours Catholique, les Restos du Cœur ou encore le Secours Populaire redistribuent des denrées à Refuges Solidaires par circuit indirect. Les communes, celles de Briançon et de Villard Saint Pancrace participent également. En un an, le dortoir a été réaménagé, un pole vestiaire a été mis en place. Selon l’association, le bâtiment peut accueillir entre 15 et 20 personnes « dans des conditions acceptables, il n’en va pas de même lorsqu’’il y a une centaine de personnes accueillies quotidiennement ». Le local ne disposant que de deux toilettes et de deux douches. Notez que l’aspect médical est pris en compte. Plusieurs conventions ont été signées pour prendre en charge tous les jours les personnes.

 

Un nouveau lieu d'acceuil à Guillestre

Enfin un nouveau lieu d’accueil a été mis en place sur Guillestre. Situé dans les locaux de l’auberge de jeunesse de Guillestre. Il peut accueillir 7 à 8 personnes maximum. Une convention doit être signée entre cette auberge et l’association Refuges Solidaires.

 

A. Vallauri