Hautes-Alpes : plan Grand Froid, comment ça marche ?

SOCIÉTÉ / Entre le 1er novembre 2017 et le 31 mars 2018, 286 personnes ont bénéficié de l’hébergement d’urgence sur le Département des Hautes-Alpes. Sur cette période, 169 maraudes ont été effectuées.

 

- Hautes-Alpes - 

 

Alors que les températures baissent, les services de l’Etat sont mobilisés depuis le premier novembre. Le plan Grand Froid peut être activé par les préfectures selon l’intensité du froid, sa persistance, le tout en lien avec les services de Météo France. Pour les personnes sans abri, même si le dispositif d’accueil et d’hébergement est mis en place toute l’année, l’action est renforcée durant la période hivernale, soit jusqu’au 31 mars.

Dans les Hautes-Alpes, le camion de la Croix-Rouge sillonne pendant plus de trois heures les rues de Gap et ses alentours en fonction d’un itinéraire établi, deux fois par semaine, les mardis et vendredis. Une fréquence qui peut devenir quotidienne en fonction des températures. Un camion chargé par des bénévoles, vers 17h, pour un départ une demi plus tard. « On est dans l’urgence, les gens ont faim et soif, on leur donne ce qu’on a dans le camion » explique Thierry, bénévole. « On note pour chaque personne rencontrée les besoins, ce que l’on a fournit et on voit ce que on peut leur amener, si on peut avoir bien sûr » renchérit Annie, responsable des maraudes à la Croix Rouge de Gap.

 

« On prend vraiment le temps de discuter, c’est cette relation humaine qui est très importante », Samir

 

Pour Samir, maraudeur de la Croix Rouge depuis janvier, le contact humain est très important, « des fois, les personnes que l’on rencontre, nous sommes les seuls avec qui elles ont parlé dans la journée ».

 

Entre 20 et 30 personnes sont rencontrées par maraude. Des personnes qui vivent dans la rue, dans des squats ou des habitats précaires Les maraudes permettent aussi de repérer les personnes en grande difficulté et les orienter vers les centres d’hébergements. Toute personne en difficulté, doit se tourner vers le 115. « Il y a un dispositif de veille sociale qui est renforcé du 1er novembre au 31 mars. Ainsi il y a plusieurs sites d’hébergement d’urgence » indique sur Alpes 1, Serge Cavalli, directeur adjoint de la direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations.

 

Quatre niveaux de vigilance en fonction des températures ressenties

« Météo France qualifie les cartes de vigilance et le rôle des acteurs évoluent selon qu’on est dans telle ou telle situation » souligne Cécile Bigot-Dekeyzer, préfète des Hautes-Alpes. Entre le 1er novembre 2017 et le 31 mars 2018, 286 personnes ont bénéficié de l’hébergement d’urgence sur le Département des Hautes-Alpes indique la préfecture des Hautes-Alpes. Sur cette période, 169 maraudes ont été effectuées. 200 personnes différentes ont été rencontrées, soit un total de 765 rencontres. Le SAMU social a transporté lui 89 personnes. L’hiver dernier aucune vigilance rouge ou orange n’a été déclenchée sur le département. Notez que des maraudes de la Croix Rouge Française ont également lieu à Briançon, Laragne-Montéglin et Veynes.