Hautes-Alpes : Joël Giraud nommé secrétaire d’état à la Ruralité.

L’Elysée a annoncé ce dimanche la nomination de 11 secrétaires d’état dont 6 nouvelles personnalités qui viennent compléter le Gouvernement Jean Castex.

C’est donc après 3 semaines de latence que le gouvernement a été complété. Il compte au total 16 ministres, 14 ministres délégués et 12 secrétaires d’Etat. Parité respectée : 22 femmes et 21 hommes.

Joel Giraud rejoint un cercle très fermé.

Après Paul Dijoud, qui cumule plusieurs postes de Secrétaire d’État entre 1973 et 1981 et Pierre Bernard -Reymond, qui lui a été nommé 2 fois entre 1977 et 1981, c’est au tour du député de la 2ème circonscription de décrocher ce titre. Joel Giraud travaillera auprès de Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, et sera chargé de la Ruralité.

Parcours politique

Élu en 1986 conseiller municipal de L’Argentière-La Bessée lors d’une élection partielle consécutive au décès de son père, maire de la commune, Joël Giraud devient lui-même maire en 1989 de cette commune dévastée par le départ d’une des plus importantes usines d’Aluminium Pechiney, et a été depuis réélu, jusqu’à sa démission pour cause de cumul des mandats en juillet 2017. Il demeure conseiller municipal jusqu’au 28 juin 2020 et ne se représente pas. Il transforme l’ancien SIVOM du canton de L’Argentière-La Bessée en Communauté de Communes du Pays des Ecrins qu’il préside du 30 décembre 2000 au 3 avril 2004.

En 2002, il devient député PRG de la 2ème circonscription des Hautes-Alpes et est réélu ensuite sans discontinuité sous cette étiquette. En juillet 2016, il rallie le mouvement En Marche d’Emmanuel Macron et est réélu avec le soutien de la République En Marche en juin 2017. Lors de la précédente législature, il est le responsable du groupe Radical, Républicain, Démocrate et Progressiste à la commission des finances. Son travail est régulièrement mis en avant par les agences citoyennes qui évaluent le travail des parlementaires et il est classé 8ème député le plus « bosseur » de France par le magazine Capital en 2017, puis 1er en 2018 et en 2019.

De 2004 à 2014, il a également été le vice-président délégué à l’action régionale en faveur du Massif Alpin de la Région PACA.

Il siège aussi dans toutes les instances montagnardes et est élu président de la commission permanente du Conseil National de la Montagne (CNM) en 2013, instance présidée par le 1er Ministre. Il participe à ce titre à l’élaboration de l’acte II de la loi Montagne voté en décembre 2016.

De juin 2017 au 15 janvier 2020, il est rapporteur général de la commission des finances de l’Assemblée Nationale.

C’est ce soir l’émotion qui l’emporte face à la confiance que m’accordent le Président de la République et le Premier Ministre.

L’ex désormais député (il est remplacé par sa suppléante, Claire Bouchet) s’est dit très ému de cette nomination dans un communiqué ce dimanche soir :

"C’est ce soir l’émotion qui l’emporte face à la confiance que m’accordent le Président de la République et le Premier Ministre.

Mais aussi la reconnaissance qui est la mienne vis-à-vis de la République qui a su amener un gamin né dans la région la plus enclavée des Alpes vers la Haute Fonction Publique, puis le Palais Bourbon et enfin le Gouvernement.

Je suis l’enfant tardif d’un couple qui s’était rencontré lors de la libération de la France, lui dans l’armée de de Lattre de Tassigny, elle qui passait les messages de la Résistance sur la ligne de démarcation, et qui tous deux principaux de collège m’ont enseigné très tôt les valeurs républicaines.

C’est à eux et en particulier à ma mère que je pense aujourd’hui.

Je suis resté de coeur le maire de la commune qui m’a accordé sa confiance pendant près de 30 ans pour mener à bien une difficile reconversion, L’Argentière-La Bessée dans mes Hautes-Alpes

Je ne donnerai pas aujourd’hui de détails sur l’action que je mènerai car je dois m’en entretenir avec ma ministre de tutelle Jacqueline GOURAULT, avec laquelle je suis très heureux de travailler car elle connaît parfaitement les questions de ruralité et j’ai pu apprécier sa justesse de vue sur de nombreux sujets.

Je me contenterai de dire qu’aujourd’hui l’agenda rural qu’elle a impulsé doit être notre guide.

Et que je sais que les priorités du Président de la République en termes d’accessibilité routière, ferroviaire, aérienne, numérique aux territoires ruraux imposeront un passionnant travail interministériel.

La ruralité, en cette période de post confinement, a le vent en poupe. Faut-il encore que les conditions de son développement en termes de services puissent accompagner ce nouvel engouement. »

De nombreux messages sont venus saluer cette nomination.

 

Jean-Michel Arnaud, maire de Tallard et président de l’AMF 05.

 

Daniel Spagnou, maire de Sisteron et président de l’AMF 04.

 

Patrick Vigne, maire de l’Argentière-la-Bessée.

TM