Hautes-Alpes : Route du Rhum, « C'est dans la difficulté que l'on progresse », Romain Attanasio

SPORT / Le skipper haut-alpin, Romain Attanasio, a terminé mardi soir sa 1ère Route du Rhum à bord de son monocoque PURE Famille Mary.

 

- Hautes-Alpes -

 

Il a rallié la Guadeloupe mardi soir après une épopée de plus de 23 jours dont une quinzaine en plein Océan Atlantique. Le skipper haut-alpin, Romain Attanasio, a terminé la première Route du Rhum de sa carrière en signant une honorable 13e place en catégorie IMOCA. Une aventure que le marin et son monocoque, Pure Famille Mary, ne sont pas près d'oublier celle-ci ayant commencé, après 48h de course, par une avarie sur le voilier (rupture du J3) qui a forcé le Haut-Alpin à rebrousser chemin : "c'était une Route du Rhum incroyable. Le départ était un peu stressant avec tous ces bateaux et puis cette avarie où je déchire mes voiles et là c'est la désillusion car je voulais vraiment faire un résultat" raconte le skipper.

 

Trois tempêtes et des alizées absents

Après avoir réparé, Romain Attanasio doit patienter jusqu'au lundi suivant (jour 8 de la course) avant de pouvoir reprendre la mer. "C'était difficile, on trouve toutes les excuses pour abandonner à ce moment-là. Mais je me raisonne en me disant que le bateau est prêt. Certes les autres courront devant mais au moins je pourrai me servir de ça pour me qualifier au Vendée Globe et ça me fera un bon entraînement donc je suis reparti". Reparti alors que les premiers Ultimes, la catégorie reine, arrivaient à Pointe-à-Pitre et que les premiers IMOCA étaient déjà bien avancés vers les Caraïbes. Un choix courageux et finalement payant puisque la 2ème tentative s'est avérée être la bonne malgré les tempêtes. "Pendant 7 jours je n'ai pas retiré ni mon ciré ni mes bottes avec trois tempêtes à passer. Ensuite, ce sont les Alizées qui ont compliqué les choses dans le sud car il n'y en avait pas. Ce que je retiens c'est de passer la ligne d'arrivée même si j'espérais mieux qu'une 13e position. Je pense que j'ai réalisé une belle course avec de belles trajectoires et de belles manoeuvres".

 

Le Vendée Globe 2020 pour horizon

Une épopée qui lui aura également remémoré les propos de l'un de ses mentors dans le milieu de la voile : "quand j'étais jeune navigateur à bord du Groupama de Franck Cammas, il m'avait dit un jour : "tu sais Romain, quand c'est facile on ne progresse pas, on progresse dans la difficulté", j'ai dû pas mal progresser dans ce cas" conclut en rigolant le skipper. À présent Romain Attanasio va s'atteler aux petites réparations sur Pure Famille Mary dont les voiles ont souffert dans cette transatlantique afin que le bateau rentre dans de bonnes conditions en France. Puis il enchaînera avec le salon nautique à Paris avant de programmer la prochaine saison avec la transat Jacques Vabre pour commencer jusqu'au Vendée Globe 2020.

 

R.Ponce

L'Horoscope du jour