- Hautes-Alpes -
2,45 millions de visiteurs ont été accueillis durant l’été dans les Hautes-Alpes, selon les chiffres de l’Agence de Développement. Clarée, Queyras ou encore Haute-Romanche ont particulièrement attiré et cela se voir aussi, malheureusement à travers les chiffres des secours. Depuis le début de l’année, 426 missions ont été effectuées par la CRS de Briançon. Les CRS qui constatent une nette augmentation puisque pour la saison estivale, le « record » du nombre de secours effectué en 2021 a été battu.
166 secours en juillet et aout uniquement pour la CRS de Briançon
On dénombrait 136 missions durant l’été 2022 et 151 durant l’été 2021, pourtant saison estivale record après la période COVID. « Ces chiffres proviennent des semaines d’alerte des CRS de haute-montagne de Briançon. Nous sommes en effet en alternance avec nos homologues du PGHM de Briançon. Ces chiffres ne correspondent qu’à une alternance hebdomadaire. C’est la moitié des secours effectués sur la période estivale » explique Nicolas Guiraud, capitaine de Police et chef de détachement de la CRS Alpes Briançon. Une accidentologie révélatrice d’une augmentation de la fréquentation en montagne selon le chef de détachement de la CRS Alpes Briançon, mais aussi d’un regain d’intérêt pour les activités outdoor.
« La randonnée pédestre domine nos interventions. C’est la plus accidentogène car la plus pratiquée, puis viennent l’alpinisme, le VTT, le parapente et la pratique du canyon »
Ces nouveaux pratiquants seraient-ils moins prudents ? Pas forcément pour Nicolas Guiraud car « il y a des secours de personnes qui sont très confirmées mais qui peuvent se retrouver en difficulté. La montagne est une activité à risque qu’importe le niveau. »
La neige est là alors la CRS appelle à la prudence
À l’aube de la saison hivernale, Nicolas Guiraud souhaite rappeler quelques règles de bonnes pratiques : avoir un équipement adéquat en fonction de l’activité, se doter du triptyque pelle, sonde et DVA. Il est aussi essentiel de consulter le bulletin avalanche avant toute sortie. Il faut aussi prévoir pour tenir dans la durée : de la nourriture, de l’eau, et des vêtements chauds. « Quoi qu’il arrive en cas de souci, on finira toujours par aller chercher quelqu’un mais on ne viendra peut-être pas en hélicoptère. Les gens doivent en avoir conscience, ce n’est pas forcément immédiat » souligne le chef de détachement de la CRS Alpes Briançon. Enfin alors que les journées en hiver sont bien plus courtes, il est nécessaire d’adapter son planning pour ne pas être piégé par la nuit.
Notez qu’en cas d’urgence, le numéro unique reste le 112.
Le reportage d'Aurore Vallauri :