Hautes-Alpes : la chambre d'agriculture prépare l'après intempéries

Hautes-Alpes : la chambre d'agriculture prépare l'après intempéries

SOCIÉTÉ / POLITIQUE / Alors que la fin des réparations d'urgences approche, la chambre d'agriculture des Hautes-Alpes a tenté de dresser un premier bilan et s'est projetée sur les actions à mener

 

- Hautes Alpes -

Après le passage des intempéries du 1er décembre, les déblayages dans le nord du département des Hautes-Alpes continuent. Les travaux d’urgence comme le rétablissement de l’eau et de l’électricité touchent à leur fin. L’électricité a été rétablie partout ou au moins avec des groupes électrogènes selon la préfecture. À la chambre d’agriculture des Hautes-Alpes à Gap ce mardi, les différents acteurs du monde agricole se sont réunis pour faire un premier bilan.

 

Pourquoi un tel évènement climatique ? 

Météo France a apporté des explications sur cette anomalie météorologique. Dans le Guillestrois, il est tombé entre 150 et 180 mm de pluie, une crise centennale pour l’institut. Deux facteurs aggravants ont provoqué les crues : une limite neige-pluie haute à 2.600 m d’altitude et des sols déjà gorgés d’eau. Mais il était surtout question de l’après grand déblayage. Une tâche qui pour l’instant est bien difficile, car il faut d’abord chiffrer les dégâts. Une mission loin d'être finie pour Eric Lions, le président de la Chambre d’Agriculture des Hautes-Alpes.

 

« C’est impossible de donner une estimation pour le moment. On est en train de faire le recensement mais vu l’ampleur de la tâche ce serait prématuré de vous donner des chiffres » E. Lions

 

Faire reconnaître la calamité agricole

Une fois que les dégâts seront estimés, la Direction Départemental Technique, la DDT, pourra constituer le dossier de calamité agricole. Une nécessité pour Florence Barthélémy, directrice adjointe de la DDT. « Une fois que la reconnaissance sera faite, les agriculteurs pourront déposer leurs dossiers. Ils doivent se signaler auprès de la DDT ou auprès de la Chambre d’Agriculture. » De son côté, la région Sud-Paca se tient prête. Après l’activation vendredi dernier d’un fonds d’urgence d’adaptation au dérèglement climatique pour les territoires haut-alpins touchés par les intempéries, un autre fonds va être levé : le fonds de solidarité inondation.

 

Sans oublier les habitants sinistrés

Mais pour Chantal Eyméoud, vice-présidente de la région Sud-Paca, il ne faut pas oublier les habitants.

 

« La reconnaissance de catastrophe naturelle est essentielle. Elle permet de débloquer des fonds d’État et des fonds d’urgence. C’est la nature qui est responsable de tous ces dégâts » C. Eyméoud

 

La 2ème vice-présidente de la région Sud-Paca ajoute au passage, qu’il faudra revoir à l’avenir la répartition de l’entretien des cours d’eau pour prévenir de futurs évènements de cette ampleur. De son côté, EDF Hydro méditerranée indique que le barrage de Serre-Ponçon a parfaitement rempli son rôle de protection des crues en aval. Le niveau du lac a augmenté de 2 mètres en 48 h, du jamais vu depuis 1957.