- Hautes-Alpes -
L’état de catastrophe naturelle sera reconnu pour les Hautes-Alpes le 12 décembre prochain. Dominique Faure en a fait la promesse ce jeudi. La ministre en charge des collectivités locales et de la ruralité avait fait le déplacement dans le département. Les pieds dans la boue, elle a visité le chantier de déblaiement en cours sur Risoul, rencontré les secours, les professionnels, les élus avant de se rendre à l’Intermarché de Guillestre fortement endommagé par les crues torrentielles. Un moment dur pour la gérante qui n’a pu retenir ses larmes.
© Thibaut Durand / Alpes 1
« Cet élan de solidarité de la montagne, c’est magnifique »
Durant cette visite, Dominique Faure n’a eu de cesse de répéter à ceux qu’elle venait saluer à quel point elle admirait « cet élan de solidarité, vous pouvez être fier d’avoir aidé autant les citoyens physiquement ou moralement » lance-t-elle à un pompier.
Car face à l’ampleur de la tâche, notamment à Risoul où ce sont 28.000m3 de matériaux qu’il faut déblayer depuis plusieurs jours sur la départementale permettant l’accès à la station, les deux tiers des entreprises de travaux publics des Hautes-Alpes se sont mobilisés. « J’ai l’impression que ce n’était pas possible, en quelques jours, de déblayer autant de matériaux », avoue-t-elle, « il faut montrer l’exemple à ceux qui sont dans la plaine qui peut être n’aurait pas généré cet élan de solidarité. Je crois beaucoup aux valeurs de la montagne ».
© Thibaut Durand / Alpes 1
La montagne qui voulait croire aussi à l’État et à son soutien, et face à cette question, le maire de Risoul Régis Simond a eu les garanties qu’il espérait. « J’ai entendu qu’il n’y aurait pas de reste à charge pour les communes, ça me soulage », dit-il dans un soupir à Alpes 1. Car quelques minutes auparavant, l’annonce est faite par la Ministre, « le 12 décembre, nous réunirons une commission qui va reconnaitre l’état de catastrophe naturelle pour les 15 communes des Hautes-Alpes qui ont été touchées. Nous avons aussi des fonds pour accompagner les collectivités locales ».
Pas de reste à charge pour les communes
Dominique Faure a insisté auprès des collectivités à ce qu’un diagnostic « approximatif » des dégâts soit réalisé rapidement, puis effectuer les déclarations auprès des compagnies d’assurance, « c’est la même chose pour nos entreprises ». Dès lors, une fois le montant des réparations estimé et la part du soutien des assurances déterminé, « l’État sera au rendez-vous, il faut que nos communes n’aient pas de reste à charge. Je m’y engage, nous solliciterons la solidarité de la Région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur ».
Le reportage de Thibaut Durand :