- Hautes-Alpes -
45.000 à 50.000 personnes sont victimes chaque année d’un arrêt cardiaque en France. Mais chaque seconde qui passe compte expliquent les secours. Le taux de survie à un arrêt cardiaque est de 7% si aucun geste n’est pratiqué. En 2018, l’application Staying Alive était lancée pour faire appel à des citoyens sauveteurs, suivi en 2019 de SAUV Life. Si depuis 2019, l’application Staying Alive était utilisée dans les Hautes-Alpes, ce n’était pas le cas de SAUV Life. Elle se développe désormais en lien avec le SAMU.
Xavier Osmond est assistant de régulation médicale au SAMU 05, « dans le cas d’un arrêt cardiaque, on reste en ligne avec le requérant. On guide cette personne pour pratiquer le massage cardiaque. C’est un geste qui doit être fait le plus tôt possible et être prolongé jusqu’à l’arrivée des secours ». Chaque année, environ 300 arrêts cardiaque sont dénombrés sur le territoire rappelle le Docteur Pierre Visintini, chef du pôle soins critiques et directeur du SAMU 05. « Nous sommes dans des territoires enclavés, où en l’absence de prise en charge précoce, le taux de survie s’amoindrit » explique le directeur du SAMU 05
« Selon l’endroit où est le patient, les pompiers peuvent arriver parfois jusqu’à 20 minutes, l’équipe médicale de transport jusqu’à 50 minutes ou une heure d’où l’intérêt de la précocité de prise en charge que peuvent apporter ces citoyens sauveteurs identifiés sur des applications », P. Visintini
L’application SAUV Life se destine en effet à toute personne, formée ou non aux gestes qui sauvent explique Caroline Cazes, responsable du déploiement de SAUV LIFE, « si jamais vous vous trouvez à proximité d’une victime, le SAMU 05 va vous déclencher, vous allez recevoir une notification par SMS. Si vous êtes disponible vous validez. On va vous guider pour aller sur place et on va vous demander de commencer le massage cardiaque sur la victime ou d’aller récupérer un défibrillateur ».
Alerter, masser et défibriller
Depuis six ans que SAUV Life existe, plus de 680 cœurs sont repartis avec l’intervention d’un citoyen. Selon l’association, il y aurait entre 30 et 40 déclenchements par jour sur les 75 départements qui l’utilisent. Les secours qui rappellent qu’en cas d’arrêt cardiaque, les maitres mots sont : alerter, masser et défibriller.
Le reportage d'Aurore Vallauri