Hautes-Alpes : les ambulanciers ont bloqué les accès aux hôpitaux de Gap et Embrun

Hautes-Alpes : les ambulanciers ont bloqué les accès aux hôpitaux de Gap et Embrun

SANTÉ / Pendant quelques heures ce lundi et ce mardi, ils ont montré leur colère à la direction du Groupement Hospitalier de Territoire, face au système de transports entre les hôpitaux qu'ils considèrent comme défaillant . Une rencontre est prévue vendredi

 

- Hautes-Alpes -

Cinq des huit sociétés d’ambulanciers des Hautes-Alpes ont bloqué l'accès aux urgences des hôpitaux de Gap et d'Embrun ce mardi matin. En cause, des relations tendues avec les centres hospitaliers et le non renouvellement du marché des transports sanitaires de l'hôpital d'Embrun avec le groupement ambulanciers Urgence Santé. Ce dernier a la charge de transporter les patients entre Embrun et Gap pour un scanner par exemple. Dans un communiqué, la direction du CHICAS explique avoir pris cette décision "à la suite des insatisfactions et manquements constatés dans l'exécution du marché".

Des ambulanciers immobilisés sur site plusieurs heures

Une décision qui a été la goutte de trop pour les ambulanciers, insatisfaits eux de leurs conditions de travail et notamment des transferts des patients. Alors qu'ils ne seraient pas censés rester plus de 20 minutes sur place, les professionnels seraient contraints de rester parfois plusieurs heures sur l'hôpital. Le patient n'est pas transféré de leur brancard à un autre, ce qui provoque l’immobilisation de leurs véhicules le temps de l’hospitalisation du patient. C’est en tout cas ce qu’explique Magalie Félix, gérante des ambulances Nomade assistance basées à Laragne-Montéglin et de Alpes Secours Ambulance basée à Gap. Elle a encore vécu cette situation ce mardi matin.

 

"J’ai emmené une dame en radio à neuf heures à Gap. Elle a été vue à 10 heures toujours sur mon brancard. Et on m’annonce là qu’on doit réaligner sa fracture et refaire une radio de contrôle, le tout sur mon brancard. Ce qui veut dire de mon côté une immobilisation d’une heure en plus", M. Félix