Hautes-Alpes : une rentrée dans la boue pour les enfants de l'école Pasteur de Gap ?

Hautes-Alpes : une rentrée dans la boue pour les enfants de l'école Pasteur de Gap ?

EDUCATION / POLITIQUE / Les enfants ont été déplacés du centre-ville pour des préfabriqués près de l'EHPAD de Saint-Mens

 

- Hautes-Alpes -

Après une phase de désamiantage, les travaux de démolition du carré de l’imprimerie à Gap débuteront à la fin du mois. Dans ce quartier au cœur de la ville, un projet immobilier de plus de 100 logements doit voir le jour avec des commerces et un cinéma. À proximité immédiate de ce bâtiment et des travaux, l’école Pasteur et la crèche de La Pountinela. Depuis la rentrée, les élèves ont été déplacés en raison de la pollution provoquée par ces activités de démolition. Après avoir espéré installer les élèves au niveau du parc de la pépinière, la mairie a dû se résoudre à choisir le parc de l’EHPAD de Saint-Mens. Les travaux ont débuté fin juillet pour installer des préfabriqués, locaux qui serviront pendant au moins deux ans de lieu d’apprentissage. Et que ce soit pour la crèche Pountinela ou pour l’école Pasteur, les avis des parents concernés se ressemblent sur ces bâtiments blancs installés fin août.

 

"Dedans c'est grand c'est propre. Après l'extérieur c'est un peu limite. Avec le revêtement, les enfants se salissent beaucoup plus vite," un parent d'élève

 

Et ce sont bien les extérieurs qui posent problèmes une semaine après la rentrée. En cause : de la terre partout. « Il suffisait de voir l’état des chaussures de mon enfant le premier jour » raconte une mère d’élève. Une autre témoigne que son fils a déjà craqué deux pantalons en tombant dans la cour de récréation en gravillon. La conseillère municipale d’opposition à la mairie de Gap Marie-José Allemand estime que la mairie a bien fait de déplacer les élèves. Mais elle s’étonne des conditions extérieures.

 

"Après quasiment une dizaine d'années de discussion sur le carré de l'imprimerie, on se retrouve dans l'urgence à mettre des préfabriqués, quelque chose qui n'est pas fini, dans la boue." M.-J. Allemand

 

Du gazon est prévu

Le maire Roger Didier se défend de ne pas avoir pris toutes les dispositions nécessaires pour permettre un accueil des élèves dignes de ce nom. La cour d’école ne prend pas l’eau insiste-t-il.

 

"L'environnement général de la crèche et de l'école sont effectivement à traiter. Mais la cour ne prend pas l'eau. Nous allons ensemencer avec du gazon autour de ces bâtiments et nous aurons un lieu idéal pour passer les quelques années nécessaires." R. Didier