- Hautes-Alpes -
Les enseignants dans la rue. Mobilisation ce mardi matin devant les directions académiques de Digne-les-Bains et Gap, à l’appel de la CGT et du FSU SNUipp. Devant celle des Hautes-Alpes, une quinzaine de personnes de l’éducation nationale étaient mobilisées. Elles refusent les évaluations pour mesurer le niveau des élèves en primaire. Des épreuves qui débutent aujourd’hui et cela ne répond pas selon eux à leurs difficultés. « Notre travail c’est d’être au service des élèves. Et avec ces évaluations, ce n’est pas le cas. » précise Émilie enseignante dans le premier degré depuis plus de 15 ans. « On n'est pas contre le principe des évaluations mais cela génère un facteur de stress en début d'année » explique Patrick enseignant sur Gap. « Il vaudrait mieux les faire en fin de cycle c'est à dire à la fin du CE2 et à la fin de la 6e, ce sera plus parlant. » Cet enseignant depuis 30 ans estime que les faire aussi tôt pénalise aussi et surtout les enfants issus de milieux défavorisés.
Pas d’accompagnement spécifique pour les élèves aux troubles "dys"
Hélène, accompagnante d’élèves en situation de handicap, les accompagne car pour sa neuvième rentrée, elle constate que c’est « de pire en pire ». Tout en dénonçant la standardisation également de ces évaluations, elle pointe la non prise en charge des handicaps. « Elles sont en temps limité et aucun aménagement n’est mis en place pour tous les troubles dys ». Contacté, le directeur académique des Hautes-Alpes, Aymeric Meiss, indique toutefois que cela est normal, puisque ces évaluations ne débouchent pas sur un diplôme. "Ce n'est en aucun cas un examen, mais un état des lieux des connaissances des élèves" précise-t-il « en revanche si l’élève possède une AESH, il n’y a pas de changement, il la conserve pendant les évaluations. »