Hautes-Alpes : Gap honore la mémoire de ses « Justes »

Hautes-Alpes : Gap honore la mémoire de ses « Justes »

CULTURE / HISTOIRE / Cinq Gapençais ont récemment été reconnus grâce au travail de lycéens de Sévigné

 

- Hautes-Alpes -

Gap honore la mémoire de ses « Justes », ces Français, non juifs qui pendant la Seconde Guerre Mondiale ont sauvé des Juifs de la Déportation. En France, on en compte un peu plus de 4.000. Le Père Joseph Richard-Duchamblo, Auguste et Clély Brochier, Rosa Gontard et Roxane Durand, cinq Gapençais, s’ajoutent désormais à cette liste. Ils ont été récemment reconnus grâce au travail de lycéens de Sévigné. Un travail qui a donné l’idée à la Ville de nommer le rond-point au niveau du Lycée Saint-Joseph « Carrefour des Justes parmi les nations ». L’inauguration se tenait ce lundi.

 

« Transmettre le flambeau de la mémoire aux jeunes générations ».

Ils étaient une petite vingtaine de lycéens ce lundi matin à assiter, aux côtés des anciens combattants, à l’inauguration de ce rond-point. Des élèves du lycée Sévigné de Gap qui vont cette année, à leur tour, travailler sur un projet de transmission de la mémoire. Deux professeures, Delphine Rolland, professeur de Lettres et d’Histoire et Céline Auphan professeure d’arts appliqués, travaillent depuis plusieurs années avec leurs classes sur ces questions. Le livre « Gap au fil de l’histoire : les chemins de la mémoire » avait d’ailleurs remporté en 2022 le prix Ilan Halimi. Écrit par des élèves de la filière Agora du lycée technique Sévigné, ce livre racontait le parcours d’une famille juive de Gap pendant la Seconde Guerre mondiale. Avec leurs élèves, ces professeurs ont monté un dossier pour faire reconnaitre cinq Gapençais comme « Justes parmi les Nations » explique Céline Auphan. Le dossier est alors transmis au Comité Français pour Yad Vashem. Un comité qui a notamment pour mission d’honorer les « Justes parmi les Nations » précise Serge Cohen, le président régional. Il avait fait le déplacement ce lundi à Gap.

 

Un dossier de reconnaissance doit être déposé pour deux autres Gapençais

Un parcours historique avec des panneaux explicatifs sur l’histoire de Gap durant la Seconde Guerre Mondiale se met également en place. Un travail mémoriel qui doit prendre toute sa place dans la ville selon le maire, Roger Didier. Plusieurs plaques des rues de la ville de Gap évoluent également.  Des explications sur ce qui a été réalisé par la personne pour la ville ou pour le territoire y sont désormais apposés. Un travail mémoriel avec le concours de l’historien, Jean-Pierre Jaubert.  

Le reportage d’Aurore Vallauri :