Le cancer du sein, on le dépiste pour mieux le guérir

Le cancer du sein, on le dépiste pour mieux le guérir

SANTÉ / Reportage au sein du CRCDC Sud PACA, qui coordonne le dépistage organisé de trois cancers : le colorectal, le col de l’utérus et le cancer du sein. Pour ce dernier, sept médecins radiologues pratiquent la seconde lecture

 

- Alpes du Sud - 


En ce mois d’octobre rose, reportage avec ceux qui luttent contre les cancers, et ceux qui en souffrent. Le CRCDC Sud PACA coordonne le dépistage organisé de trois cancers : le colorectal, le col de l’utérus et le cancer du sein. 

 

Le cancer du sein, on en guérit mais on en meurt toujours

Le cancer du sein est certes, l’un des cancers les mieux guéris une fois dépisté, 96 %. Mais on en meurt encore en France, c’est la première cause de décès par cancer chez la femme. Alors en ce mois d’octobre rose, le message du dépistage doit être martelé. 

Chaque femme entre 50 et 74 ans reçoit tous les deux ans une invitation à réaliser une mammographie. Une fois l’examen fait chez un radiologue, s’il rien n’est détecté, l’examen sera tout de même relu par le CRCDC. « Nous avons des radiologues experts qui font une seconde lecture dans nos locaux. On leur affiche des mammographies étiquetées normales, ils les relisent », explique le docteur Claude Gauthier, médecin coordonnateur responsable du CRCDC dans les Alpes du Sud. 

Sept radiologues pratiquent la seconde lecture dans les Alpes du Sud, trois dans les Alpes de Haute-Provence, deux à Briançon et deux à Gap

La seconde lecture détectent entre 8 à 10 % des cancers

Une seconde lecture qui ramène entre 8 à 10 % des cancers de ces mammographies pourtant qualifiées de « normales », « une femme qui passe une mammographie de dépistage a 7 risques sur 1000 femmes dépistées d’avoir un cancer. Parmi ces 7 femmes, il y en a 8 % qui seront trouvées par seconde lecture »

Le dépistage du cancer du sein se fait tous les deux ans, et il ne faut pas repousser ce délai, « si les dames respectent à bien faire leur mammographie tous les deux ans, le risque d’avoir une tumeur de 2 cm est faible. Si elles augmentent le délai le risque devient plus important ».

« Je ne fume pas, je fais du sport, je ne bois pas. J’ai été détectée en avril dernier », Edith

Un chiffre : 40 % des cancers sont dus à nos comportements, tabac, alcool, bronzage, nourriture ou sédentarité. Edith a une hygiène de vie parfaite. Pourtant, en avril dernier, elle a été dépistée d’un cancer. « Je ne fume pas, je fais du sport, je ne bois pas. J’ai eu de la chance grâce au dépistage d’être détectée et d’avoir pu intégrer un parcours de soins rapidement. Il ne faut pas avoir peur de faire ces mammographies, au contraire. Il faut y aller. Si on sort de ce chemin, on peut être vite rattrapée par un problème de santé ».

Bien dépisté, les traitements contre le cancer du sein sont moins lourds et la morbidité est bien moindre.