Le département des Hautes-Alpes a acté ce vendredi midi la fermeture du col Agnel. Située entre le Queyras et le Piémont à 2.743 m d'altitude, la route doit ouvrir au printemps prochain aux environs de la première quinzaine du mois de juin.
L'an passé, le deuxième col routier le plus haut de France (juste derrière celui de l'Iseran) avait été fermé au passage des voitures le 3 octobre.
Une voie adorée par les cyclistes
En été, ce col mythique du Queyras fait partie de l'opération col réservé : le département des Hautes-Alpes interdit la circulation des voitures pendant une matinée pour permettre aux adeptes les plus courageux du vélo de gravir les 20,7 km de montée avec une pente moyenne de 6,6% côté Français.
Côté italien, la pente est plus coriace pour les cuisses : 9,5% de moyenne sur les 10km entre le point de départ à 1.800m d’altitude et le sommet.
C’est par ce côté que les cyclistes professionnels préfèrent aborder la montée. D'abord par ceux qui concourraient sur le Giro. Le tour d'Italie est passé à 2.743 m d'altitude pour la première fois en 1996. Trois autres éditions ont suivi en 2000, 2007 et 2016. Une cinquième était prévue en 2020, mais en raison de la crise sanitaire du Covid, ce passage a été annulé.
La Grande Boucle moins fan du col Agnel
Le Tour de France est arrivé plus tard que son homologue italien : en 2008 pour être plus précis. Et pour la première fois, les coureurs devaient affronter le col dans le sens France vers Italie par un hasard de circonstances. Dans le tracé initial, les coureurs doivent relier Digne-les-Bains et Prato Nevoso.
Seulement le col de Larche est jugé trop dangereux par les organisateurs. Changement de programme : l’étape est redessinée entre Embrun et Prato Nevoso en passant pour la première fois par le col Agnel.
Les évènements vont avoir raison de cette première. Lors de la 15ème étape du tour, le 20 juillet 2008, l’Espagnol Oscar Pereiro a chuté lourdement dans la descente. Inanimé, il est évacué à l’hôpital et doit abandonner la course.
Suite à cet accident, le col a été reprogrammé une seule fois, mais dans le sens Italie vers France en 2011. Et ce n'est pas pour l'édition 2026 que la Grande Boucle passera par là. Les coureurs sont attendus trois fois dans les Hautes-Alpes en juillet prochain mais pas par le col Agnel. Les Queyrassins peuvent néanmoins espérer son retour : un proverbe dit bien jamais deux sans trois.
L.R.
