Hautes-Alpes : les AED et AESH appelés à la grève pour dénoncer la précarité

Hautes-Alpes : les AED et AESH appelés à la grève pour dénoncer la précarité

Les assistants d’éducation (AED) et les accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) sont appelés à faire grève ce mardi dans l’ensemble des établissements scolaires des Hautes-Alpes.

Le mouvement s’inscrit dans un appel national intersyndical, relayé localement par SUD Éducation 05.

Dans son communiqué, le syndicat rappelle le rôle central de ces personnels dans le fonctionnement des établissements scolaires et dans l’inclusion des élèves en situation de handicap, tout en dénonçant des conditions de travail difficiles et une précarité durable.

Selon SUD Éducation, les AED travaillent 41 heures par semaine pour un salaire d’environ 1300 euros nets par mois, avec des contrats à durée déterminée d’un an renouvelables et un forfait nuit limité à trois heures payées par nuit. Les AESH, de leur côté, subissent un temps partiel imposé de 24 heures hebdomadaires, pour une rémunération inférieure à 1000 euros nets par mois, et peuvent être amenés à accompagner plusieurs élèves sur différents établissements.

Des revendications statutaires et salariales

Le syndicat revendique notamment une augmentation des salaires, la reconnaissance des métiers, la création d’un véritable statut de la fonction publique, ainsi que des formations initiales et continues en présentiel. Il demande également le versement intégral et rétroactif de la prime REP, sur quatre ans, dans les établissements concernés.

Pour les AED, SUD Éducation réclame en outre une réduction du temps de travail, une CDIisation automatique après trois ans, l’instauration d’une grille d’ancienneté, ainsi que le paiement des majorations pour les horaires de nuit et de week-end, avec rattrapage rétroactif.

À la rentrée 2025, les Hautes-Alpes comptent 377 AESH et 151 AED pour près de 22 000 élèves, dont 1437 élèves en situation de handicap, selon les chiffres communiqués. Le syndicat alerte sur une augmentation constante des élèves à besoins éducatifs particuliers et sur l’absence de personnels remplaçants, aggravant la charge de travail.