Hautes-Alpes : « si le maire de Gap veut faire de la politique politicienne, il sera tout seul »

Hautes-Alpes : « si le maire de Gap veut faire de la politique politicienne, il sera tout seul »

POLITIQUE / Interrogé par la rédaction d’Alpes 1, le préfet des Hautes-Alpes Dominique Dufour n’a pas mâché ses mots suite au communiqué de Roger Didier concernant la gestion de la sécurité publique

 

- Hautes-Alpes -

 

« Le maire de Gap oublie une chose en matière de sécurité, il n’est pas spectateur, c’est un acteur ». Les mots du préfet des Hautes-Alpes Dominique Dufour, suite au communiqué de Roger Didier durant le week-end. Interrogé par la rédaction d’Alpes 1, face aux critiques de l’édile de la capitale douce sur la gestion de la sécurité publique à Gap, le représentant de l’État n’a pas maché ses mots. Pour rappel, le maire pointait le manque d’effectifs de la police nationale après des tags sur l’Alp Arena dans la nuit du 27 au 28 avril. « Seulement deux policiers étaient présents au commissariat (…) En revanche, pour éloigner le bruit des casseroles du ministre, plusieurs dizaines de CRS ont été mobilisées sur une journée entière » ajoutait-il, faisant alors référence à la venue du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire, Marc Fesneau. Le préfet des Hautes-Alpes rappelle, lui, que la ville de Gap a une police municipale « armée ». « Je dois dire que depuis un mois et demi, les services de la police nationale encadrent, en plus des missions classiques, des manifestations nombreuses, fréquentes. Ils assurent la sécurité des manifestants, des habitants et des automobilistes. Pendant ce mois et demi, je n’ai pas entendu le maire de Gap, je n’ai pas vu non plus la police municipale. Et là, lors d’un déplacement ministériel, très important pour le territoire, il y a un graffiti sur un bâtiment municipal et le maire s’insurge… Je laisse chacun juger de là où se trouve l’indécence » ajoute le préfet. Concernant les cambriolages récurrents dans la ville depuis plus d’un mois, le préfet appelle à se « mettre autour de la table ».

 

« Si le maire veut travailler, je serai à ses côtés, comme je le suis sur d’autres sujets. S’il veut faire de la politique politicienne, il sera tout seul », D. Dufour