- Hautes-Alpes -
La Région Provence-Alpes-Côte d’Azur est-elle allée un peu trop vite en besogne, en annonçant un train pendulaire à l’année dans les Hautes-Alpes ? En novembre dernier, Chantal Eyméoud, vice-présidente de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, annonçait cette mise en place, non pas seulement l’été comme envisagé au départ, mais à l’année. Alors que l’idée d’un train touristique durant la saison estivale faisait son chemin dans les allées de l’assemblée régionale, l’élue affirmait que la piste se dirigeait davantage vers une ligne régulière, à l’année, « il faut que ça aille vite, plusieurs tronçons vont être testés », expliquait-elle.
Un rétropédalage au vu des difficultés ?
Mais l’hémicycle marseillais semble aujourd’hui faire marche arrière. Déjà la semaine dernière sur Alpes 1 Jean-Pierre Serrus, vice-président en charge des transports, rétropédalait avec un ton empreint de prudence. Chantal Eyméoud le confirme ce vendredi sur Alpes 1 : on ne parle plus d’un train pendulaire à l’année, mais l’été, en test et en 2025 car plusieurs difficultés se font jour. « D’une part, il n’y a qu’une seule voie entre Gap et Briançon avec deux croisements possibles à Savines le Lac et Chorges. Ensuite, il faut l’intégrer dans les créneaux horaires rendus disponibles par la SNCF avec les autres trains ». En plus du train de nuit Paris-Briançon circulent également trois trains entre Briançon et Valence et trois trains entre Briançon et Marseille. À cela s’ajoutent aussi les « contraintes de coût ».
La Région Provence-Alpes-Côte d’Azur revient donc sur le schéma envisagé au départ, celui d’un train l’été, « entre Gap et Embrun ». On avance l’échéance de 2025 pour réaliser « un test et en fonction du succès, accroître la durée ».
C. Cava Michard