Région : l’activité économique se normalise en 2022 malgré le contexte

Région : l’activité économique se normalise en 2022 malgré le contexte

ÉCONOMIE / Mais plusieurs indicateurs sont à surveiller, comme les défaillances d’entreprises ou encore le taux d’emploi des intérimaires

 

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Malgré un contexte économique incertain, l’activité se normalise en Région Provence Alpes Côte d’Azur en 2022. C’est ce qui ressort d’une étude de l’INSEE publiée ce jeudi. Premier constat : l’activité économique dépasse son niveau d’avant crise sanitaire. Elle est même plus importante sur notre territoire que dans le reste de la France avec + 4.2%. Toutefois, deux départements progressent mais plus faiblement que les quatre autres de la région : les Hautes-Alpes et les Alpes-Maritimes avec respectivement + 3.1% et + 3%. L’INSEE précise encore qu’il s’agissait d’ailleurs des deux départements les plus en difficultés en 2021 du point de vue de l’activité. Des chiffres qui pourraient s’expliquer par le fait qu’il s’agit de deux territoires très dépendants du tourisme.

Concernant l’emploi salarié, il progresse en 2022 modérément après le rebond de 2021, mais il est nettement supérieur au niveau d’avant crise. C’est +5.5%. La croissance de l’emploi « marque clairement le pas » en ce qui concerne l’intérim. Un indicateur à surveiller précise encore l’INSEE alors que  l’emploi intérimaire est la première variable d’ajustement des employeurs en période de crise.

Si en 2022, les créations d’entreprises continuent à progresser dans la région avec 110.000 entreprises créées, soit le « nombre de nouvelles immatriculations le plus élevé enregistré », il faut noter qu’il s’agit principalement de micro-entreprises alors que les entreprises individuelles diminuent. Enfin, alors que les défaillances ont été « historiquement faibles » en 2021, du fait des mesures de soutien du Gouvernement, elles repartent désormais à la hausse.

 

2023 toujours marquée par l'inflation

Quant au pouvoir d’achat, l’inflation, du fait du contexte géopolitique, pèse sur les ménages. La consommation ralentit en 2022 pour se « replier fortement au quatrième trimestre ». Deux ménages sur trois auraient ainsi changé leurs habitudes de consommation. Enfin, selon l’INSEE, 2023 sera toujours marquée par un contexte inflationniste avec des prix à la consommation qui vont continuer à progresser.

 

A. Vallauri